Yulika Professeurs de Contrôle de Pouvoir
Messages : 1583 Date d'inscription : 30/09/2009 Localisation : quelque part où il y a quelqu'un
| Sujet: Soir et Nightmares Ven 27 Mai - 18:51 | |
| J'ôtai le drap de ma peau, inspectai mes avant bras. Ça avait l'air d'aller, mais je sentais ma peau fragilisée. Ma journée n'avait pas été simple. Moi qui me plaignais avant d'être contactée par Mogwaï...Je m'assis sur mon lit, enfilai une culotte et teeshirt qui feraient office de pyjama. Je repris les ébauches de mon rapport... plus rien ne me convenait... surtout sur ... Alex.
Le trouble me saisit encore. Tout s'est enchaîné malgré moi...《Si Yulika tu es une bonne prof, c'est moi qui suis un mauvais élève》On n'a fait qu'un cours, arrête de juger trop vite gamin... Jamais de résultat avant la démonstration...Mais je n'avais pas le temps de parler.《Je ne suis pas quelqu'un de bien, qui dirait d'un ancien taulard qu'il a été jugé à tort ? 》 Moi, moi je dirais que personne ici bas n'est apte à juger l'autre... Moi je pense que tu es quelqu'un de bien... je l'ai dit à Tae Song, je le pense sincèrement.《J'ai tué un homme je ne me le pardonnerais jamais》C'est le regret de ton acte qui fait que tu es et que tu restes quelqu'un de bien... Moi aussi j'ai tué, mais je ne le regrette même pas, je regrette de ne pas avoir tué d'avantage... Mais je n'avais pas le temps de prononcer mes réponses, d’intercaler ma voix à la sienne. J'écoutais simplement ses phrases s’enchaîner, comme les engrenages d'un mécanisme qui nous conduisait malgré moi à une terrible chute. Déjà les fourmillements dans mes doigts, sonnaient la sonette d'alarme, mais non, je n'ouvris pas la bouche.《Tae-Song a raison , c'était un bouche trou , je voulais m'en rapprocher pour te faire plaisir , pour me rapprocher de toi , pour te dire que je t'aime》Je restais là devant lui, perdue dans l'incompréhensible situation...Il s'est approché de moi, m'a pris les mains...《Yulika je t’aime, follement et je n'y suis pour rien. C'est de ta faute, tu es magnifique. Je veux te dire que plus rien au monde ne compte pour moi en dehors de toi. 》 Perdue. La chute. Tombée dans l'incompréhension, l'incrédulité, l'incertitude. Ma répartie c'était envolée, ma tête bourdonnait de mille pensées qui s'entrechoquées douloureusement. Tu viens tout juste de me rencontrer alors ne te fous pas de moi ! C'est juste physique ?! Je ne suis pas si superficielle ! Je ne suis pas ce genre de fille ! Je ne suis pas seulement une apparence! Ce n'est pas ça l'amour ! Tu ne me connais pas! Tu ne sais pas qui je suis ! Réveille-toi !Comment peux-tu me dire ça à moi ?!Autant de pensées confuses me foudroyaient, là, assise sur ce lit poussiéreux, seule.Devant l'innocence de sa jeunesse, sa spontanéité... sa déclaration ne sentait pas la manipulation, l'hypocrisie ni le calcul... Mais moi je suis... si loin de son monde. Si loin de l’innocence, si loin de l’amour… Alors m’apparut malgré moi, les derniers bras qui m’ont étreinte. Ses bras qui me tenaient, me retenait… cet amour qui n’en était pas… Cette cage de souffrances… Les larmes coulèrent encore, de colère, de honte, de culpabilité...
Je sanglotai jusqu’à m’endormir ivre de fatigue et de souffrance. | |
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