Une parenthèse en été.

La sensation d'être observée me déclencha un frisson désagréable le long de la colonne qui remonta à ma nuque. J'en aurais presque éternué !

Un homme se dirigeait vers moi le regard assuré. Ma première pensée fut "il est canon ce mec", et le sourire ravageur qu'il m'offre confirme cette pensée. Cependant, un sentiment de malaise m'envahi.
Je ne l'avais jamais vu. Qui c'était ? Trop jeune pour être un ado perdu face à son pouvoir et aucune ressemblance avec Indi ou Tony pour être de leur famille...
Et débarquer un soir éliminait les personnes venant travailler...

"T'es qui toi, qu'est-ce que tu fous là ?" lui-dis avec nonchalance.

Un choc. Que dis-je, une gifle.
Une femme avec une silhouette si agréable et si... femme. Voilà qu'elle s'adressait à moi comme un vieux camionneur.

Mais je n'étais pas inexpérimenté : je voyais très bien que dans ce regard faussement hostile, se cachait une lueur intéressée. Je ne la laissais visiblement pas de marbre, ce qui était tout à mon intérêt.

Avec une légère révérence je la saluai :

"Mademoiselle, je suis Joshua Rosenbach, je suis là pour rencontrer la Directrice de cet institut. Et vous êtes ?"

Je lui souris. Si je pouvais dès mon arrivée me faire une alliée, ce ne serait pas de trop pour faire céder la femme de fer.

C'était quoi ça, ces manières ?! Et puis qui c'était ça, Joshua Rosenbach.. ça ne me dis rien du tout. Et il voulait rencontrer la directrice ? Était-ce un homme de l'état ? Ou pire, est-ce en lien avec sa disparition ?

Voilà que je me faisais des films.
"Il est tard, je ne pense pas que la directrice te... vous reçoive."
Voilà que je ne sais plus ce que je dis !

Mais au fait... Mais comment est-il rentré ?!

"Y'a pas des grilles normalement ?"

Je cherchais Yulika, mogwai m'a dit qu'il l'avait vu partir vers la cour . Je l'a distinguais au loin, je me rapprochais .J'avais garder l’enveloppe dans ma main, je ne savais si cela serait vraiment utile mais bon. J'essayais de trouver quoi lui dire ! Je suis une piètre amie ! Je pourrais commencer par '' Yulika, il faut que je te parle '' , non trop autoritaire. Je cachais un bâillement , l'adrénaline faisait plus son effet, elle durait moins longtemps... Il fallait que je trouve absolument une alternative ! il faudrait que je me renseigne sur les plantes.
"Je suis là pour rencontrer la Directrice de cet institut. Et vous êtes ?"
Mon coeur se pinça ! C'est pas possible, je reconnaitrais cette voix entre mille : Joshua . Je m'arrêtais nette , j'étais comme paralysée . Non  ! C'est pas possible !Je dois hallucinée non ?  pas maintenant ! Je n'arrivais pas à sortir un seule mot de ma bouche ! Je ne sais pas si il m'a vu. Non ! il doit  pas me voir ! Je réussis à me glisser derrière le tronc massive !  Et maintenant je vais quoi !
Voilà que la directrice joue à cache cache maintenant ! Pathétique !

Mauvais, mauvais... la demoiselle ne semblait pas le moins du monde coopérative.
"Je sais qu'il est tard, mais notre chère Indi ne refusera pas de me voir. Elle doit être à son bureau."

J'étais à la fois impatient de la revoir et à la fois... pas si pressé que ça.
Mais c'était le passage obligé pour acquérir le refuge que j'espérai...

Je lui barrai le passage à l'entente du prénom d'Indi. Ce gars n'était donc pas un inconnu des lieux ! Mais qui était-il exactement ? Que voulait-il à Indi ?

Une main sur son torse je le retins.
"Attends Joshua machin, tu lui veux quoi à Indi ?"

Je ne savais pas qui était ce gars, mais je savais une chose : les grilles de l'institut étaient fermée, comme tous les soirs.
Indi n'avait plus ses pouvoirs et tony n'était pas là, je me devait de faire mon maximum pour protéger Indi! Elle avait disparu une fois, pas deux !

J'entendais toute la conversation, je devais faire quelque chose ou Yulika allait le réduire en bouillit ! N'empêche cela serait un problème en moins ! Indi tu es horrible ! Et lui , le connaissant , il ne dira pas un mot ! J'avais l'impression d'être une lâche derrière mon arbre !  Bon réfléchit ! Objectif 1 : l'éloigner de Yulika sans paraître louche ! Je pris une grande inspiration ! Ma gorge était nouée, P*t*** , Indi Tu es Indi Stend bordel !
Je sortis de mon arbre, j'avançais vers eux, alors que joshua allait répondre sans doute par une pirouette , je dis
'' Yulika tu es là, oh Messieur Rosenbach, vous êtes en retard ! Je ne vous attendez plus ! Vous avez fait connaissance avec ma collaboratrice, très bien , veuillez me suivre si vous plait dans mon bureau, j'ai quelques papier à vous faire signer !'
J'avais le plus grand mal du monde à rester naturel, j'avais l'impression que chaque mot était une épreuve. Même si il faisait noir, je reconnaissais sa silhouette. Le temps avait passée , mais les signes du temps lui allait bien . Avec cette petite barbe, il était agréable sexy, par contre ces cheveux... Indi ! stop !
Je n'arrivais pas à le regarder les yeux, alors je regardais son chapeau et avec la pénombre c'était parfait !

Ça me faisait tout drôle d'être appelée collaboratrice par Indi. Moi ? Collaboratrice de quelqu'un ?

Je n'avais toujours pas compris qui était exactement ce Joshua mais une chose semblait s'imposer : je devais laisser Indi se charger de ça.

J'étais pourtant curieuse, mais vu le stress que transpirait Indi, soit cet homme était important, soit ce qu'ils avaient à se dire l'était...

"Indi, faudra qu'on parle un de ces quatres..." lui dis-je froidement.

J'enlevai ma main du torse de Joshua qui fixait Indi intensément et m'éloignais d'ici...

Le sourire s'empara de mes lèvres tandis que je m'approchai d'Indi. Il avait déblatéré son mensonge habile, avec une voix moins habile que se à quoi elle est pourtant capable.
L'émotion de me revoir ?

Quoi qu'il en soit, sous le regard en coin de la collaboratrice, Yulika donc, je ne pus que me résoudre à rentrer dans ce petit jeu.

"Mademoiselle Stend, excusez mon retard. Mais vous voir me ravi, vous êtes en beauté ce soir..."

Et dans tous les mensonges que j'étais capable de dire, celui-là n'en étais pas un. Elle n'avait pas tant changé que ça. Toujours aussi belle. Et son regard... tellement profond, tellement... elle. Elle semblait n'avoir rien perdu de sa force de caractère, bien que je discernai une immense fatigue dans son visage.

Un détail attira mon attention... elle ne portait pas ses gants en cuir...

Il sourit, ce sourire ravageur, je le connaissait bien...! Indi tu dois être ferme et direct !
"Mademoiselle Stend, excusez mon retard. Mais vous voir me ravi, vous êtes en beauté ce soir..."
Sérieusement en beauté ? il a pris des cour de chevalerie ou quoi ? J'attendais que Yulika soit assez loin ! N'oublit pas Indi, ferm et directe , tu être être la reine du jeu
" Bordel ! qu'est ce que tu fous ici !tu es tombé sur la tête ! " ratée, on avait ferme et directe ! Je murmurais assez fort .Le problème c'est qu'on pouvait pas aller dans mon bureau, il avait mogwai ... Et même si j'avais envie qu'il parte, c'était pas en charpie.
Le seule autre endroit sans oreille indiscrète c'était ma chambre et là c'était même pas la peine !!!

L'envie de rire me pris, je me retins du mieux que je pus, mais quelques éclats sortir tout de même. Indi n'avait décidément pas changé DU TOUT !

"Un peu brutal ce changement d'accueil ! Ne fais pas cette tête, essaie de paraître ne serait-ce qu'un peu, contente de me revoir..."

J'approchai mon visage du sien, prêt à toutes éventualités... prêt à prendre tous les risques : les foudres d'Indi me seront moins fatal que les foudres de ceux à ma recherche.

"Tu m'as manqué pendant ces huit ans..." lui murmuré-je diminuant la distance entre nous.

Il rigolait, il est sérieux, je l'engueule et il rigole !
"Un peu brutal ce changement d'accueil ! Ne fais pas cette tête, essaie de paraître ne serait-ce qu'un peu, contente de me revoir..."
Son visage s'approchait du mien, au point que je pouvais sentir son odeur, c'était toujours la même, il me jurait qu'il ne mettait pas de parfum mais cela devait être un mensonge. Je repris mes esprits
[color=#ff0000]"Tu m'as manqué pendant ces huit ans..." mais oui  à d'autre!
Je reculais mon visage, ferme et directe deuxième essai ,
"Tu joues à quoi là ! Je ne sais pas pourquoi tu es là, mais tu ne peux pas rester ! tu le sais ! je ne risque pas mon école pour tes beau yeux !''
Indi.. tu es nul, tu viens de lui faire un compliment ! Rattrape ça !
"tu dois partir !"

Elle s'était reculée et ne se départissait pas de sa mauvaise humeur, pour le baiser des retrouvailles on repassera plus tard !
Son compliment me fit sourire : j'avais encore une petite brèche à tenter. Toutefois lui souligner était visiblement une mauvaise approche.

Quelle carte pouvais-je jouer pour obtenir protection ici ?
Bien que je déteste ce masque là, je ne voyais pas d'autre solution...

Je pris alors ma voix -de-celui-qui-est-malheureux-et-très-embêté-qui-a-besoin-du-secours-de-la-belle. Je n'aime pas m'abaisser à ça, mais Indi ne tenait pas forcément en affection mon assurance désinvolte et orgueilleuse.

"Indi... je suis venu te voir car je me suis souvenu... Tu sais le jour où ton père t'as offerte Mogwaï, qu'il te l'a confiée. Il t'a ce jour-là confié une mission, mission que tu remplies ici... cet endroit est bien une sorte de refuge pour mutant, en plus d'être une école. J'ai besoin d'un refuge Indi... une terre d'asile".

"Indi... je suis venu te voir car je me suis souvenu... Tu sais le jour où ton père t'as offerte Mogwaï, qu'il te l'a confiée. Il t'a ce jour-là confié une mission, mission que tu remplies ici... cet endroit est bien une sorte de refuge pour mutant, en plus d'être une école. J'ai besoin d'un refuge Indi... une terre d'asile".
C'est pas vrai, il me sortait la carte de la pitié ! Il devait vraiment avoir chaud aux fesses pour se rabaisser ainsi !
à mon tour de jouer ! Il pouvait pas rester ici, l'école était déjà assez fragile, je ne voulais pas lui afficher un autre fardeau. Cette pensée me donnait de l'assurance . Je réussi enfin à le regarder dans les yeux. Indi Stend était de retour !
"Toi, avoir besoin d'une terre d'asile ? Toi, le justicier qui à besoin de personne et qui ne respecte que lui même ! arrête de me croire stupide, je sais qu'elle est ma mission, et elle ne s'applique pas à toi ! Alors c'est très simple, je te laisse deux heures, le temps de prendre une douche, de remplir ton sac de nourritures et partir ! C'est la seule charité que je te dois ! Passer le délais, j’appelle les autorités " finis je en pointant mon index sur son torse !
Entre lui et l'institut cela sera toujours l'institut, il le sait ! J'étais sans doute froide, mais c'était le rôle d'une directrice après tout . Cette pensée me pinçait le coeur, sans doute une impression de déjà vu
"Ah oui, en parlant de mogwai, je te déconseille de le croiser ,il sera beaucoup moins accueillant que moi ! " terminais-je !

Finalement, ce n'était pas ma chance qu'elle n'est pas changée... Toujours ces paroles pleine de hargne et de jugement ! Deux heures.. voilà tout le crédit qu'elle m'offrait ? DEUX MALHEUREUSES ET FOUTUES HEURES !
J'avais espéré plus. Beaucoup plus. Je m'étais abaissé devant elle et ce n'était surement pas pour DEUX FOUTUES HEURES !

"Oui je suis venu vers toi parce que j'ai en réellement besoin, et pas seulement pour la raison que je viens de te donner ! Tu es toujours aussi entêtée Indi, tu pense que je ne respecte que moi. Mais toi, tu ne sais toujours pas te respecter."

Je n'avais pas voulu m'énerver c'était sorti... je déborde un peu...
"Excuse-moi Indi... Vraiment. J'avais cru qu'il restait en toi un peu de celle que j'avais connu, celle qui savait ce que signifiait rester libre. Pas besoin de m'accompagner pour les douches, j'me souviens des lieux !"

Avais-je une chance de la faire craquer en jouant la carte du blessé et en colère ? J'en doutais. Mais au point où j'en étais, la carte de mon jeu la plus sincère pouvait tenter le coup. La fatigue me retomba dessus. Deux heures, la garce !

"Oui je suis venu vers toi parce que j'ai en réellement besoin, et pas seulement pour la raison que je viens de te donner ! Tu es toujours aussi entêtée Indi, tu pense que je ne respecte que moi. Mais toi, tu ne sais toujours pas te respecter."
Et voilà, ça c'est dit ! il me fit presque de la peine mais les mots qui suivirent me confirmer qu'il était toujours le rois des belle paroles !et de la manipulation .
"Excuse-moi Indi... Vraiment. J'avais cru qu'il restait en toi un peu de celle que j'avais connu, celle qui savait ce que signifiait rester libre. Pas besoin de m'accompagner pour les douches, j'me souviens des lieux !"
bla bla bla... après la pitié, le discoure du passé. J'en levais les yeux aux ciel, vraiment je l'avais connu plus persuasif que ça, ou c'était moi qui était plus manipulable ?
"Tu as deux heures, prend les douches des chambres libres. Et passe par les portes, tu évite le plus de monde aussi !" dis je en cachant un bâillement
J'étais dure mais on était tous responsable de ces actes, lui n'échappait à la règle. Dans deux heures, je pourrais être débarrasser de ce gros problème.

Rien n'avait marché. Rien. J'avais usé de toutes mes cartes. Presque disons, en temps normal j'en avais bien plus que cela, mais face à elle... je perdais presque mes moyens !

Je lui souris en provocation.
"Tu sais bien ce qu'il se passe quand on m'interdis quelque chose Indi... Au fait, Yulika, c'est ça ? Qu'elle est son pouvoir à ta collaboratrice ?"

Fallait tester ce terrain là... Elle s'empressait à me faire partir, n'était-ce que moi, où avait-elle quelque chose à cacher ?

"Tu sais bien ce qu'il se passe quand on m'interdis quelque chose Indi... Au fait, Yulika, c'est ça ? Qu'elle est son pouvoir à ta collaboratrice ?"
"Elle transforme la matière, en gros si tu l'embête, elle te transforme en flaque d'eau !" dis je en souriant, l'heure tourne joshua !"
Je savais qu'il irait sans doute parler à Yulika, mais dans deux heures cela ne sera quand un mauvais souvenir ! Et je pourrais aller me coucher enfin après avoir vidé mon sac.

Je ne pensais pas qu'elle me répondrait, croit-elle sérieusement me faire peur avec ça ? Que nenni.
"Bien, Madame la Directrice, je vois que vous ne vous contentez pas d'occuper un poste, vous le vivez !"
Je voulais mon ton narquois, hautain et suffisant. Mais j'entendis à travers, ma peine.

Je tournai aussitôt les talons pour filer à la douche, du moins... pour donner cette impression. Je devais trouver une solution.

"Bien, Madame la Directrice, je vois que vous ne vous contentez pas d'occuper un poste, vous le vivez !"

Je souris mais ne rajouta rien. Peut être que cela n'était un compliment mais le prit comme telle ! Je m'inquiétais pas pour lui, il avait réussit à sans sortir pendant huit ans ! Et puis là c'était pas vraiment le moment !