10/09/2016 à 21h20 : Soirée un peu particulière.

Je souris en le regardant. J'étais sûre que mes yeux étaient remplis de malice.

- On avoue sa défaite alors ? Que vais-je avoir comme récompense ? Demandai-je en mangeant mes pâtes

Oh mais en plus elle ose non seulement me faire un kiss, mais elle réclame une récompense. Elle en a à revendre, de la force. Il faudrait arriver à refaire sortir tout ça et elle pourrait se faire une place digne d'intérêt dans ce monde.
Un bref instant je pense à la prendre dans mon association de malfaiteurs (j'adore cette expression) mais bien sûr je refuse cette idée.
"Demande donc, je verrais si cela est réalisable." lui proposé-je en essayant de m'attaquer sérieusement à mon assiette.

Je réfléchis mais ne trouvai rien digne d'intérêt.

- Hum... Comme tu veux, je n'ai pas d'idées

Ha quel dommage, c'est là que ça aurait été vraiment intéressant. Il faut qu'elle sorte de cette carapace léthargique. Mais je ne sais pas comment on fait ça, alors bon, nous verrons comment cette jeune fille évolue...
"Je te laisse cette soirée pour trouver, auquel cas, tu perdras ta petite récompense !" lui souris-je.

J'avais fini mon assiette (ô joie!)
"Tu as d'autres questions ? Profite parce que je ne crois pas que l'occasion se reproduira de si tôt." lui souris-je, restant cependant tout à fait sérieux.

Je déposai mes couverts sur le bord de mon assiette vide. Je me mis à réfléchir et mordillai ma lèvre inconsciemment.

- Vous êtes combien dans ta bande de... de partenaires ?

Je passe mon pouce sur mon menton et réfléchis une seconde.
"En temps normal deux, moi et Luc, bien que je ne mette que rarement Luc directement sur le terrain. Récemment j'ai hérité de Glove et Zek, mais de là à dire... se sont mes associés sur certains coup. Je ne souhaitais pas une association, mais la force des choses, et le caractère de Glove... On m'a pas trop laissé le choix."

Sérieux, c'était risible. Ridiculement risible. Je m'étais fait avoir comme un débutant sur ce coup là...

Ils n'étaient pas beaucoup mais si ca marchait, c'était tant mieux. Et apparemment Glove et Zek s'étaient un peu introduits parce qu'ils le voulaient.

- Mon pouvoir serait bien utile dans un " métier " pareil, pensai-je à voix haute

J'avais pris mon verre d'eau, mais avant même de l'avoir porté à mes lèvres sa phrase me stoppa.
Je posais brutalement mon verre sur la table.
"Non. Non tu es quelqu'un de bien, tu vas maîtriser ce pouvoir et reprendre tes études, tu auras un beau métier passionnant, tu te marieras et tu auras des gosses, tes frères seront de merveilleux tontons et tu seras libre et heureuse, épanouie, et tu mourras vieille et toute ridée, rassasiée de souvenirs."

Pourquoi avais-je réagis comme ça ? C'était sorti tout seul et très absurde. COMPLETEMENT STUPIDE JOSHUA.
"Désolé."
J'avais paniqué. La vache je venait littéralement de paniquer !!!

Je fus surprise. Il était en train de paniquer. Je n'avais jamais imaginé le voir comme ça alors qu'il prenait toujours soin de porter un masque ou de mentir. Je lui serrai la main pour essayer de le rassurer.

- Je vais pas nécessairement faire ça, tentais-je de le rassurer

- Et puis... L'un n'empêche pas l'autre.

Je crois que ses mots me firent d'autant plus paniquer.
"Si justement tu ne comprends pas, mon monde brille, est attirant, grisant, mais tu ne peux pas rien construire, tout ce que tu as, tout ce que tu possèdes, tout les gens auxquels tu tiens, rien n'est jamais en sécurité ! Rien n'est jamais acquis. Et regarde le chaos de mes relations avec les autres... Mais peut-être que c'est juste moi, moi qui ne sait rien construire..."
Je me mords la lèvre inférieure. Il faut que je me taise. Bien sûr que ma "profession" n'aide pas. Mais c'est moi... moi qui suis un raté.

Je fronçai encore plus les sourcils. Il n'allait vraiment pas bien. Pas bien du tout. Je pris ma chaise et me mis à côté de lui et le pris dans mes bras. Je ne savais pas trop pourquoi. Sans doute parce que je n'étais pas douée avec les mots. Et que c'était plus simple comme ça.

- Ce n'est pas toi, ok ? Tu sais construire des choses. Tu sais les maintenir. Parfois on chute mais on sait se relever. Rien n'est joué.

Je le regardai pour qu'il ne se perde pas trop dans ses pensées.

- Quelques fois c'est plus dur. Et même si c'est dur de l'accepter, il y a des gens qui peuvent te relever. Et tu peux continuer à avancer.

Je... je n'en croyais pas mes yeux... Talulla prit sa chaise et vint s'asseoir à côté de moi pour me prendre dans ses bras.
Ce qu'elle me dit me toucha grandement.... mais de là à me convaincre... il y avait de la marge.
Je passe mon bras autour d'elle...
"Merci Tal... (elle veut pas!) ...lulla."

Je savais que je n'étais pas très douée avec les mots et que ca ne l'avait sûrement pas convaincu mais j'avais au moind essayé. Il voulu m'appeler Tal et, même si d'habitude c'était Ruth qui m'appelait comme ça et que j'avais encore un peu de mal, je me dis qu'il fallait que je commence à tourner la page.

- Tu... Peux m'appeler Tal si tu veux... Je dois tourner la page...

Je le regardai.

- Si... Tu veux parler, juste pour extérioriser... Je serai là... Je te jugerai pas et je dirai rien... ok ?

Je la regarde, nos visages sont si près... Elle me fascine tellement ! Une enveloppe de fragilité, une force qui sommeil en attendant d'éclore...
"Merci mais... je n'extériorise pas, surtout pas devant quelqu'un." j'avais dit doucement, avec calme.

Montrer mes faiblesses ? Je le faisais trop ces derniers temps... il fallait que je rétablisse mon équilibre intérieur.

Je réfléchissais à ce que je pouvais dire. Je n'étais vraiment pas douée pour ce genre de conversation.

- Fais attention à toi... Peu importe si tu mens ou que sais-je, juste... Fais attention.

Je le serrai un peu plus pour lui faire comprendre que si il avait besoin de soutien, j'étais là, même si je ne le connaissais pas encore beaucoup. Je comprenais qu'il veuille garder ses sentiments et qu'il ne voulait pas nécessairement les partager. Parfois c'était plus simple comme ça.

Je le lâchai et m'ecartai un peu en lui souriant légèrement de façon que j'espérais rassurante.

Le serveur arrive, nous demande si l'on veut desserts, café... et débarrasse de nos assiettes vides.
"Une tartelette à la fraise, un tiramisu et un café s'il vous plaît."

Je passe mes bras autour de Tal, et l'attire tout contre moi.
"Merci pour cette soirée Tal, merci d'être toi." dis-je sincèrement, appréciant la douce chaleur de cette étreinte.

Je fus surprise quand il me pris contre lui mais me détendis et lui rendis son étreinte. Aussi incroyable qur cela soit, ça me calmait et je me sentais bien.

- Merci à toi aussi, répondis-je

Nous restons un peu comme ça, je profite de la musique j'aime le jazz...
J'ai été bercé aux aristochats après tout !
Le serveur dépose nos desserts devant nous, maintenant que nous sommes côte à côté, il me fait un clin d'oeil complice, un de ces clin d'oeil qu'on se fait entre mecs.

"C'est lequel ton Walt Disney préféré ?" lui demandé-je comme un cheveu sur la soupe.

Je regardai ma tartelette à la fraise qui me semblait délicieuse. Mes Disney préférés ? Je me mis à réfléchir. J'en avais beaucoup regardé avec mes frères.

- Hum... Pour rester dans les classiques, je dirais " Fantasia " ou " Bernard et Bianca " . Sinon dans ceux qui sont un peu plus récents, " Le secret de l'Atlantide " ou " Kusco ".

A vrai dire, j'avais de bon souvenir du film " Kusco, empereur mégalo" parcr que mes frères avaient adoré et n'arrêtaient pas, par la suite, de jouer à faire Kusco.

- Et toi ? Demandai-je en le regardant

Je la regarde.
"T'es pas classique toi... murmuré-je, Pour ma part si je ne devais un citer qu'un se serait les Aristochats, bien que j'aime aussi particulièrement et ça reste entre nous... Raiponce."

Je lui souris-je. On était bien je crois. Depuis longtemps je retrouve cet apaisement comme si le monde autour de moi, plus rien n'avait d'importance... Un peu comme le massage de ce matin, mais en encore mieux...

Je commençai à manger ma tartelette par petits bouts.

- Comment ça pas classique ? Demandai-je, un peu curieuse de savoir pourquoi il disait ça

Je jetai un coup d'oeil au groupe de jazz.

- J'aimais bien la musique dans les aristochats. Et Raiponce était chouette, j'aimais bien le caméléon.

Je reposai sans faire attention ma tête contre son épaule et dégustai mon dessert. C'était agréable. Pas besoin nécessairement de paroles. Juste quelque chose de simple, de relaxant où on ne se posait pas de questions.

Je réfléchis à ce que je pouvais demander comme récompense. Une idée me vint en tête mais je ne savais pas si c'était possible.

- Dis... Comme récompense... Est-ce que... tu pourrais m'apprendre un peu mieux les sentiments ? Du moins les expliquer ? J'aimerai bien mieux comprendre tout ça... Je suis pas vraiment douée avec...

J'entame mon dessert, essayant de bouger le moins possible pour ne pas qu'elle bouge de mon épaule.
Sa demande me... me touche mais je ne serais pas expliquer ce que je ressens ... c'est un peu flou.
"Je vais essayer, mais je ne suis pas certain d'être le plus dans ce domaine... je crois même faire parti des moins doués !" dis-je avec humour mais sincérité...

Je lui jetai un regard.

- Tu peux pas être moins doué que moi en tout cas, lui répondis-je

Mon gsm vibra et je regardai ce que j'avais reçu comme message. Juste un snapchat ridicule de mes frères. Mais au moins, je vis qu'il était presque minuit et la route était encore longue pour rentrer à l'institut.

- Il se fait tard, on va devoir y aller, annonçai-je même si j'aimais beaucoup ( trop même ) le moment présent.

Je me détachai légèrement de Joshua.

- Je vais aller payer.

Je lui attrape la main et me relève.
"Ne dis pas de bêtises ! C'était convenu que moi je t'invite."

Je regrette que la soirée s'achève, mais nous avons encore deux heures de route... un petit prolongement, en espérant que ça soit moins bizarre que pour l'aller.

Je vais au comptoir et règle l'addition. Je retourne voir Talulla, en dernier regard aux musiciens qui ont enchanté cette soirée...

Il alla payer à ma place, bien que je n'aimais pas trop ça... Même si il m'avait inviter, je préférai toujours payer ma part sinon je me sentais un peu mal.

- La prochaine fois, je paye. Et si t'es pas d'accord, je paye ta partie et tu payes la mienne. Deal ? annonçai-je