13/09/2016 : 22h45 : À la rescousse

J'avais pris tout ce qui pouvait être utile et avais mis tout ça dans la première voiture que j'avais vu, une petite noire qui, d'après la marque et ce que je savais à propos de celle-ci, était encore assez rapide. Ce qui était parfait, je ne comptais pas y aller piam-piam. J'avais aussi pris des trucs à manger pour Glove vu qu'on avait un peu sauté le repas. Je l'attendais en prenant les clefs de la voiture.

Glove arrive avec un sac à dos énorme sur le dos. Elle a les joues rouges et le souffle court.

Elle saute dans la voiture et claque la portière. Elle s'attache, le sac à dos posé entre ses jambes.

"Zek va vraiment pas être content, parce que si c'est dangereux..."

Je roulai des yeux.

- Si c'est dangereux, il ne devrait pas non plus être là. Et puis tu traînes avec Joshua donc bon, on peut pas dire que niveau sécurité, c'est l'idéal. Et j'en prendrais la responsabilité. Si il râle sur quelqu'un, autant que ça soit sur moi.

Tout en disant ça, je démarrai la voiture et sortis du garage. Je roulai le plus rapidement possible, tout en faisant attention, afin de les rattraper le plus vite possible. Ils devaient avoir maximum une heure d'avance.

Glove s'offusque.
"Joshua ne nous met jamais en danger ! Il veut jamais qu'on s'expose ! Quand je bosse pour lui c'est sur mon PC, il fait toujours en sorte que Zek et Luc ne soit pas au cœur de l'action ! Les trucs vraiment dangereux il les a toujours fait sans nous. Joshua ne nous met pas en danger !"

Je lui jettai un coup d'oeil rapide.

- Je ne savais pas. Vous n'en parlez jamais donc je ne peux pas savoir.

Je regardais où nous en étions dans le trajet. Il restait encore les trois quart à faire.

Glove sourit désolée.
"Excuse-moi, tu as raison. Joshua aime pas qu'on parle boulot avec les non-associés. Et toi t'aime pas que je parle de lui... Si je n'avais pas peur des restaurants, j'aurais aimé qu'il m'emmène comme il l'a fait avec toi..."

Glove soupire. Sert le sac et pose le front contre la vitre froide.

Je continuais de rouler le plus vite possible mais parlais quand même à Glove.

- Si tu veux, une fois, on pourra aller s'amuser ensemble en ville. Pas dans des endroits trop bondé.

On avait bien avancé sur la route et il devait nous rester un tiers à parcourir. J'avais roulé très rapidement mais je me doutais que Indi devait rouler plus calmement que moi et il devait y avoir de la tension dans la voiture. Je pouvais les rattraper avec un peu de chance.

Glove regarde Talulla avec beaucoup de reconnaissance.
"Oh oui ça me plairait. On pourra toujours embarquer Zek si tu veux, il pourra faire les gardes du corps, et puis si tu veux acheter pleins de trucs, il pourra tout porter!" dit-elle avec un grand sourire.

Je souris à ce qu'elle me disait.

- Tout porter hein ? Encore heureux, je ne suis pas tellement shopping, sauf quelques fois.

Je jettai un coup d'oeil à Glove.

- Tu peux lui envoyer un message pour demander si tout va bien ? Juste comme ça on connaît déjà la situation

Glove sort son téléphone et lit ce qu'elle écrit, pour que Talulla sache.

"Coucou le frangin, est-ce que vous êtes arrivés ?
Comment vont Luc et Yulika ?"

- Je peux envoyer ça ? demande-t-elle relevant la tête.

Je ne lâchai pas le volant des mains et les yeux de la route une seule seconde.

- Parfait, lui répondis-je

Glove envoie le sms. Ne quitte plus l'écran des yeux.
Elle attend une réponse...

Réponse qui tarde à venir.

Glove ne quittait pas l'écran des yeux. Ça faisait quelques minutes qu'elle avait envoyé le message.

- Pas de nouvelles ?

Glove gémit doucement.
"Nooooon c'est pas normal hein ?"

Je réfléchis rapidement.

- Peut-être qu'ils sont déjà sur place. Ou alors qu'il est occupé sur son GSM.

Glove essaie de se rassurer...
"Oui... c'est sans doute ça..."

Je la regardai un court instant avant de me reconcentrer sur la route.

- On va bientôt arriver et tu le verras, il ira bien, lui répondis-je pour me rassurer moi aussi

Glove s'enfonce dans son siège.
Nan, tout ne va pas aller. C'est une évidence. Alors elle préfère ne rien dire, regarde le paysage tracer sa banderole floue dans la noirceur oppressante de la nuit.

Je vis du coin de l'oeil Glove qui s'enfonçait dans son siège. Elle avait l'air préoccupée et je me permis de lui ébouriffer gentiment et rapidement les cheveux pour la rassurer.