30/09/2016 Soirée : Again.

Après avoir acheté ce qu'il me fallait comme tenue, je suis allé directement ici.
Ma veste sur le dos comme une carapace, un blindage. Ou tout simplement de quoi retenir mon coeur éclaté en morceaux. J'essaie de tout mettre de côté, mais n'y parviens pas vraiment...

Je rentre dans le casino, retrouve un oxygène que je sais vicié, que je sais nocif... Je souris, suis poli, courtois, je me fond dans le décors, dans la foule, je sens quelques regards se poser sur moi. Je suis tellement... à ma place, et pourtant, je n'ai même pas la pleine satisfaction de le croire vraiment.

J'ai changé, je crois, et pas spécialement en terme de mieux. C'est juste que maintenant, même ici, je ne me sens pas moi-même.
Je ne suis plus... que l'ombre de celui que j'ai été.

Je prends des jetons, de quoi commencer en douceur sans se faire remarquer, et m'installe à la table de Black Jack...

Mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors un peu anxieux. C'est Indi... j'ai le cœur qui tambourine.
Je lis le sms. Elle me demande quand est-ce qu'on rentre. Et je ne sais pas quoi lui répondre. Avant le costume, avant ça, j'étais plein de colère. Mais là maintenant... je suis juste fatigué. Fatigué de tout ça.

Fébrile je lui réponds :

"Luc je sais pas. Surement après avoir récupérer sa pin-up.
Quant à moi, je ne sais pas si je "rentrerai" un jour.
Et si tu veux plus d'explications : demande à ton cher
ennemi Luc. Il semble avoir pleins de choses à dire.
Je suis occupé et risque de couper mon téléphone."

Je quitte la table avant que la partie commence, je ne suis pas assez concentré. Je refuse l'appel d'Indi.
Je m'assois au comptoir du bar, regardant mon téléphone comme une arme, alors que la seule arme meurtrière que je manie sont les mots.
"Ce qui ne nous te pas nous rend plus fort. Mais moi je suis déjà mort."
Si je me fais tatouer ce sera cette phrase !

Je lui envoie le sms suivant :

Je regarde la barmaid qui s'avance vers moi.

A peine le temps de lire son sms qu'elle rappelle.
Je vais fondre en larmes... non Joshua, pas ici, pas comme ça.
- Vous prendrais quoi ? me demande la barmaid.
- Un Wsciekly pies, s'il vous plait.
- Je vous apporte ça tout de suite !

Je décroche alors, mon verre va arriver dans moins de deux minutes.
- Je sais que ce n'est pas drôle. Abrégeons cette conversation s'il te plait j'ai autre chose à faire. dis-je d'une traite, la voix froide.

La barmaid pose le verre devant moi.
Je la remercie d'un maigre sourire et comme le veux ce cocktail à la vodka : je le bois cul sec.
Je repose le verre, la chaleur dans la gorge.

- Je ne comprends pas non plus, je ne comprends pas pourquoi j'ai fait tant d'efforts pour me mettre à nu devant toi, essayant de ne pas te mentir, de ne pas te manipuler. Je sais que je n'ai rien d'un saint mais j'ai cru qu'avec toi j'étais au moins un gars bien. Tu m'as envoyé Luc, tu sais des choses sur ma mère et même si je me doute que c'est de Glove... Je te donne la main tu m'arrache le bras. Je ne sais pas si je suis assez suicidaire pour continuer. Mais rassure-toi, t'es pas la seule avec qui j'ai besoin de mettre de la distance.

Je fais signe à la barmaid de m'apporter un deuxième verre.

J'avale le deuxième verre.
- Peut être demain. Là j'ai pas envie d'en parler, j'ai décroché pour toi. Mais là j'ai juste besoin de respirer. Ah oui, merci de lui avoir dit que je l'avais réclamé, je me sens encore plus con. Bref, je te laisse. J'ai mes relations malsaines qui m'attendent.

Je raccroche et enlève même la batterie de mon téléphone.

Je regarde la salle du regard. Cette nuit se sera poker !

C'est la troisième partie où je plume tout le monde. Je sens les regards sur moi. Je devrais arrêter là... je m'affiche trop, il ne faut jamais se faire remarquer à ce point, surtout pas qu'on on vient pour la première fois, parfait inconnu dans un Univers d'habitués.

Je n'ai pas toujours un bon jeu, mais avec du bluff, de l'assurance et l'avantage que personne ne me connaissent... Je les fume.

Une femme splendide me regarde langoureusement, elle n'est pas la seule et bien que je me sente flatté d'une telle attention... je me sens mal à l'aise, bien que je n'en laisse rien paraître.
Je suis plus taciturne qu'à l'habitude, et évite de la regarder, surtout que je la sens prête à s'approcher de moi. J'ai deux Wsciekly pies, et un whisky à mon actif... rien dans le ventre, dans une heure vous me retrouvez la tête dans la cuvette à vomir plus que mes tripes.

La quatrième partie se déroule comme les trois autres... je n'ai pas pu m'en empêcher... bien que la tension en devenait palpable, les regards plus sombres, plus suspicieux, plus inquisiteurs et plus enragés.
Je ramasse le tapis.
Je souris, balance des phrases anodines et condescendantes, je joue mon rôle le plus désinvolte, et provocateur. J'ai les joues en feu par l'alcool. Je vais me faire massacrer dans une ruelle, d'autant que deux mecs derrière moi se tiennent bien trop formellement pour être des "amis". Je pencherais pour des hommes de mains.
Gang ? Mafia locale ? Parrain de la pègre ? Grosse pompe ? Qui ais-je avec moi à cette table ?

Je prends congé, fous certes, suicidaire non... bien qu'à cette pensée les mots de Luc résonnent en moi comme un écho au fond d'un puit.
J'ai fais une... tentative ? Je ne suis pas comme ça... pourquoi j'aurais... ?

J'échange mes jetons contre du liquide. Je me suis fait un bon paquet et je n'ai même pas pris la peine de le compter, parce que je m'en fous.
Okay... pas vraiment... mais beaucoup plus que d'habitude.

Je retourne m'asseoir au comptoir, une silhouette s'assoit à côté de moi, je tourne la tête mais sais déjà qui cela est...
- Très belles parties... entame-t-elle la conversation avec une voix velours.
- Merci...

Punaise je retiens un millions de phrases aguicheuses et tellement subtiles et élégantes et...  Et je me la ferme en ayant juste dis "merci".
Je commande un truc à grignoter, essayer seulement de retarder le vomissement inconfortable...
Je relève la tête de nouveau vers cette femme au rouge à lèvre envoutant. Elle me sourit et pose sa main sur ma cuisse. Il m'en faut bien moins habituellement mais là...
Je lui enlève doucement sa main de ma cuisse et la pose sur la sienne.
- Je suis très touché de l'intérêt que vous me portez mais je suis déjà pris.
- Je ne vous ai pourtant pas vu accompagné ce soir... murmure-t-elle le sourire tendu.
Et là c'est pas faux, d'autant qu'avec ce que tu lui as dit... Joshua tu es un con. Vraiment, tu es vraiment, mais vraiment un con.
- N'y voyez pas une attaque personnelle, vous êtes splendide. Mais elle a l'exclusivité.

Je prends mon verre et traverse la pièce...

Je joue plusieurs heures à une autre table de poker, quand je me rends compte que j'ai été trop loin... une large main sur mon épaule me le confirme. L'horloge indique deux heure du matin. J'aurais dû aller me coucher plus tôt...

Je coopère sans broncher, il m’entraîne à l'écart. Je garde mon sourire insolent sur les lèvres, l'alcool pétille dans ma sale caboche, et pourtant je réalise très bien ce qu'il va se passer. Il m'emmène dans une salle privée, il frappe doucement à la porte.

Un homme vient ouvrir, nous invite à entrer bien trop poliment. En fait y'a des choses qui m'échappent... normalement quand on veut massacrer quelqu'un on ne l'emmène pas dans la salle privée et surtout on est pas poli avec...

J'entre, mains dans les poches, poches encombrées de mes liasses de billets -billets qu'ils vont sans doute récupérer.

Dans la salle, le luxe et la sobriété. La fumée des cigares et cigarettes, les sièges en velours, la table de poker, les rolex aux poignets.

Un homme se lève, semble libérer sa chaise pour... moi ?
Un cinquantenaire confortablement installé me toise hautainement.
- M. Keegan, Thomas Keegan, venez donc vous asseoir.
- Est-ce une invitation à une partie de poker privée ? demande-je avec un sourire moins insolent.
Il me sourit. J'aime pas trop cette situation, bien qu'il serait assez facile de m'en sortir en utilisant mon pouvoir, je n'ai pas envie de l'afficher comme ça, devant tous ces gens... Après tout ce ont les règles de l'institut ! "Ne jamais parler de l'institut, Ne jamais utiliser ses pouvoirs en public."

- Ne soyez pas timide... répond-t-il alors.
Je prends place, la tête haute le regard assuré, malgré tous ces yeux braqués sur moi : 3 joueurs, 4 hommes en retrait, armés apparemment, vu le holster qui semble se dessiner sous leur veste.

- J'ai appris votre talent au poker, et donc je me suis dit qu'il serait intéressant que vous nous rejoigniez à notre table.
- C'est trop aimable, Monsieur ?

Toujours ses yeux dégoulinant d'orgueil, la fierté palpable, il me répond :
- Monsieur Kessler, je suis le propriétaire du Sublime.
- Ravi de faire votre connaissance Monsieur Kessler, et n'y voyez pas de la simple politesse mais une sincère reconnaissance dans ce propos : vous possédez un magnifique endroit.

Il me sourit, signe de tête courtois. Il fait signe au joueur qui a laissé sa place et il sort un verre et une bouteille de Whisky.

Ces mondanités élégantes ne me trompent pas, l'alcool dans ma tête et la fatigue (j'ai pas beaucoup dormi la nuit dernière...) m'engourdit complètement mais je ne suis pas dupe : je suis en mauvaise posture. Très mauvaise.
- Monsieur Kessler, bien que je me sente très flatter de votre proposition de poker je me vois contraint de prendre congé...
Je me lève alors de ma chaise tandis que se pose devant moi le verre.
- Notre compagnie ne vous sied pas peut être ? demande-t-il sans laisser paraître la moindre surprise dans sa voix, mais à la vue du tressaillement de sa lèvre et le léger froncement de ses sourcils... je devine l'irritation et un peu de surprise : l ne doit pas avoir l'habitude que quelqu'un rentre dans son jeu de politesse avec aisance et souhaite aussi vite prendre congé. Je suis un phénomène rare j'avoue.

Je souris, je ne vais pas sortir de là aussi facilement que j'y suis rentré...
- Au contraire Monsieur Kessler, j'aurais accepté cette partie avec joie en d'autres circonstances.

Je fais à peine un pas en arrière que je sens l'homme de main m'ayant conduit ici se mettre devant la porte.
- D'autres circonstances Monsieur Keegan ?
Je me retourne exagérément ver l'homme bouchant la sortie, puis je jette un regard de biais à mon hôte.
- Je me dois vous avouer M. Kessler, que les parties forcées ne sont pas celles que j'affectionne le plus, d'autant que je me doute que vous serez peu satisfait de me voir gagner et comme je ne sais pas perdre...

Son regard s'enflamme. Je ne sais pas exactement de quoi... Je jette un regard bref aux deux autres joueurs à la table, à qui je n'avais pas spécialement prêtés attention.
L'un montre des signes de gêne, de malaise, que je peux bien comprendre par la tension qui monte dans cette pièce et l'autre me dévisage de façon quelque peu embarrassante.
- Thomas, rasseyez-vous. m'ordonne Kessler sous son air faussement amical.

Je me rassois en lui jetant un regard insoumis. Il porte son verre de Whisky à ses lèvres.
Celui qui me fixait intensément, avec sa grosse moustache ouvre alors la bouche, et j'entends aussitôt son accent bien américain.

- Kessler, votre nouvel ami ne s'appelle pas Thomas Keegan.

Je tourne la tête cachant ma stupeur sous un regard faussement dubitatif.
Kessler repose son verre, apparemment intéressé. Il pose un regard lourd sur moi en croisant ses jambes.
- Vous ne vous appelez pas Thomas Keegan ? me demande-t-il.

J'hausse les épaules et feins l'amusement.
- Ha ça, c'est dingue j'étais pourtant persuadé du contraire !
- Me permettez-vous ? demande inexplicablement l'américain.
- Faites donc James...
- Ce jeune homme n'est pas comme nous l'avons cru, un tricheur amateur, mais un excellent joueur manquant apparemment de modestie et de subtilement ce qui est plus qu'étonnant étant donné votre réputation, Rosenbach, c'est vraiment décevant...

J'en ai le souffle coupé, je le fixe, hagard, son visage ne me dit rien.
- Vous en êtes certain James ? demande Kessler très sérieusement. Ce n'est pas un de ces mutants qui lit dans vos pensées ou autres niaiseries dans le genre.

Ils parlent de moi, devant moi, comme si je n'étais pas là et en plus il sait qui je suis et moi je ne sais pas qui il est...
- Certain que ce n'est pas un tricheur au poker, mais certains disent qu'il est mutant, passe muraille je crois. Joshua Rosenbach, pouvez-vous nous éclairer à ce propos ?

Je m'appuis contre le dossier esquissant un demi sourire.
- Je concède, j'acquiesce à vos propos hormis deux points, messieurs : je ne passe pas les murs, je suis un phénomène rare mais de là à dire que je suis mutant, messieurs, non, dommage, ça doit être bien pratique ce genre de facultés, et pour le deuxième point que je me dois de réfuter : je suis un être subtile. Mais il s'avère que l'alcool ne me sied que peu...

Celui qui était resté muet me toise alors et ajoute aussitôt :
- Je dirais que ce jeune homme est aussi perturbé par le manque de sommeil à en croire les cernes sous ses yeux, et surement une déception amoureuse à en croire son coup de téléphone d'il y a quelques heures.

Je ne souris plus. Qui sont ces mecs ?
- Bravo Sherlock, vous me surveillez de près. Je ne me savais aussi populaire.
- Et comme le prétend votre réputation, vous avez toujours le dernier mot.

Kessler me fixe, sourire pédant aux lèvres.
- Je surveille les joueurs qui plument un peu trop facilement mes habitués. Mais je fais confiance en mon ami James. Joshua Rosenbach donc ? Vous me semblez être un parfait gentleman... Il se fait tard, que diriez-vous de jouer cette partie demain soir, cela sera une autre circonstance ?

Sa rolex laisse voir qu'il est 2h30. Je lui souris, finalement, ce n'est pas aussi hostile que je le croyais mais quelque chose me dit que là non plus, je ne peux pas refuser...
- Alors ce sera avec joie, vous avez de la chance, je ne compte pas rester longtemps dans le coin.
Il fait un signe de tête, léger, l'homme de main, s'approche de moi, m'invite à sortir de la pièce. Je sens que je vais être surveillé de près ce qui... n'est vraiment pas une bonne idée.
Je salue, prends congé de mes hôtes avec plus de respect qu'à mon arrivée... quoi que.
Et monsieur muscle me conduit de nouveau dans le hall.
Il m'apprend que c'est bientôt l'heure de fermeture, que j devrais y aller...

Il a brissé le coeur à Yulika..J'ai cette tristesse pour elle..Elle avait trouvé la personne qui lui fallait et..
Je sors de la maison, et démarre la voiture.
Je commence à partir, mais Luc cour et me rejoind dans la voiture..
Je reste sur la route..Pas besoin de mots, tout à été dit !!!
On arrive rapidement au Casino. 2h30. Je sort de la voiture..Luc est derrière moi.
"apelle glove, si elle des nouvelles..." mon ton est si autoritaire. Mais il obéit sans broncher

Je quitte le casino.
J'ai mes liasses de billets au fond de mes poches et la vague sensation de m'être encore plus ou moins foutu dans la mouise...
Je me demande qui sont vraiment ces hommes et leur réelles intentions ?
Je marche sur le trottoir. La pluie le vent... sympa l'ambiance film catastrophe...
Bon je dois trouver un hôtel rapidement avant de me chopper une pneumonie.

Glove ne répond pas. Et la place est déserte mais elle a l'avantage d'être éclairé.Je cherche du regard.
" Le casino à l'air fermé..."
Indi ne repond pas..elle semble réfléchir..
C'est là que je vois un homme un peu plus loin.
C'est Joshua. ! Il rentre dans un hotel..Je regarde, elle est déjà partit derrière lui !

Glove ne semble pas répondre, le casino est fermé...Joshua ou est tu ? C'est là que je vois une silhouette.. Je pourrais la reconnaitre entre milles...Joshua..
Je rentre dans cette hôtel de Luxe.. "Je ne sais pas si je rentrerais un jour.." Luc rentre à son tour..et Joshua est là à l'accueil..
Je le regarde, je sais pas quoi dire.. " je te donne la main, tu m'arrache le bras.."
Je suis ramené à moi quand une femme vient vers nous...
" vous désirez.." elle nous regarde de haut en bas..

Je suis au guichet d'accueil, je discute aimablement avec l'une des deux hôtesses d'accueil, de la tempête et du Sublime...
Soudain la grande porte d'entrée s'ouvre, et deux personnes rentrent que j'espérais ne pas voir de si tôt...

Les deux agents de sécurité sourcillent un peu et se tiennent prêts à toute éventualité. La deuxième hôtesse d'accueil se dirige vers eux en leur demandant ce qu'ils veulent... mais moi j'ai une petite idée en tête...

L'hôtesse devant moi me tend les clefs de ma chambre.
- Tenez M. Keegan, je vous souhaite une bonne et agréable nuit.
Je fronce les sourcils en les regardant, saisissant les clefs maladroitement.
- Ça, c'est pas gagné... murmure-je tout bas.
Je me reprends, la regarde et lui réponds dans un sourire charmeur :
- Je vous remercie et vous souhaite bon courage.

Je vois joshua qui commence à partir...les agents de sécurité sur le côté..Joshua nous a vu mais il a rien dit...rien..fait comme si on était pas là...
"Je voudrais une chambre..." Je sais même pas si j'ai assez pour me payer un truc ici..
Luc me pose la main sur l'épaule...Il a vu joshua..
"Indi, c'est pas une bonne idée.."
Je donne un coup d'épaule
" j'en est eu pleins de mauvaise idée aujourd' hui, une de plus.."
"Indi..."
" tu es seulement là parce Marcel me l'a demandé..sinon...je t'aurais laissé dans la tempête..alors juste ferme la.."
Je me retourne vers Joshua, il est toujours de dos..
"Joshua..."
Un agent de sécurité vient vers nous..
"Messieur dames,je vous demanderais de pas faire de scandale, laisser les clients tranquilles.."
"Joshua....si te plait.."
"Mademoiselle, ne faîtes pas la maligne..."

Punaise Indi... les morceaux de mon coeur éclaté s'écartèlent encore... se déchiquettent... Elle est têtue, elle va se créer des problèmes pour rien ! Je n'ai pas envie, pas la force de lui parler, ni à elle, ni à Luc qui l'accompagne...
J'ai de la rancoeur au creux du ventre mais pas assez pour les laisser faire n'importe quoi. Je me retourne vers eux... j'enfile un rôle, ce soir je suis Thomas Keegan. Pas Joshua Rosenbach. Et Thomas Keegan est un gentleman...

- Laissez Messieurs, je vous remercie mais je vais m'en charger.
- Comme vous voudrez M. Keegan.
Les hommes se remettent à leur poste et je m'avance vers Indi et Luc.
- Il est presque 3h du matin et je souhaite dormir, alors ayez l'obligeance de ne pas faire d'histoire et de rentrer chez vous, nous nous sommes déjà tout dit me semble-t-il.
Mon ton est ferme, tout comme mon visage, j'ai une allure détachée, comme si je parlais à des étrangers, parce qu'il me semble que c'est devenu le cas.

Il me parle comme si..si j'étais rien.."nous sommes déja tout dit.."...c'est vrai...c'est finit....
j"ai l'impression que le peux d'espoir que j'avais vient de se briser....il vient de marcher dessus de l'écraser...
"tout dit.."
une sorte de malaise, je part l'équilibre, luc me rattrape, mais je veux pas qu'il me touche
"LACHE MOI..."je regarde joshua... c'est qu'il fait
"TU PEUX PAS TOUT ARRÊTER COMME CA..TU..." J'ai même plus de mot...
luc me dit doucement
"viens...indi...on va le laisser se reposer..."
Je l'attrape par le col....
"toi...toi...c'est toi..."

Elle s'emporte, je m'attendais à quoi sérieux ?
Elle attrape Luc par le col...

Je m'interpose, une main sur chacun d'eux je les pousse, les écarte. Je veux qu'ils arrêtent cet esclandre. Les deux agents se ramènent.
- Nous ne sommes pas dans un Pub, mais dans le hall d'entrée d'un hôtel 5 étoiles alors par pitié ayez un peu de décence, de retenue ! Si vous décidez de vous entretuer faites-le ailleurs qu'ici.
Je les fixe tour à tour, et les yeux sur Indi, fort de mon rôle je lui dis avec une voix qui ne semble pas être la mienne...
- Je vous avais dit peut être demain Mademoiselle Stend, avant d'avoir à supporter un esclandre de votre part. Me laisseriez-vous une nuit de répit ou bien dois-je m'écrouler de fatigue devant vous pour que vous compreniez que tout homme que je suis j'ai besoin d'un minimum de sommeil. De toute façon ce n'est pas dans notre état actuel que nous pourrons parler calmement de notre sujet de discorde, vous feriez mieux d'aller tous les deux dormir vous aussi.

Je me regarde Luc, cette douleur encore plus pesante.
Je les lâche, m'écarte d'eux.
- Je vous prierais de bien vouloir prendre congé.

J'ai gardé la distance nécessaire, j'ai mon rôle. Je ne suis plus Joshua et eux ne sont plus rien pour moi. Je me détache de tout, le temps de soigner mes blessures, ou bien le temps de me perdre en moi-même.

Indi me lâche sous l'influence de Joshua..Il est si froid..si..Qu'est ce que j"ai fait...Cela ne sert à rien d'insister.. il se braque, et indi n'aide pas...
Je décide de sortir de l'hôtel, laissant indi.. Qu'est que j'ai fait...Je suis protégé par le devant de l'hotel..Bordel qu'est que j'ai fait..

Je suis rien..Luc sort du hall..je devrais faire pareil..c'est que joshua veut ..L'agent de sécurité l'a rejoind, les larmes inondent mes joues..
"Peut être...je dois me tenir à un peut être..tu espère que je rentre le coeur en fête, me disant que demain youpi on va en parler...Tu répondra pas je le sais...tu voudras pas en parler...tu m'auras dît peut être alors cela sera une excuse pour te dire que peut être ne veut pas dire oui...mais plus dire non..si je franchis cette porte..cela devra dire que je dois accepter ce non..me dire que tu n'a plus rien à me dire.."
Ma voix est étranglé par mes larmes, je les essuies.
"Alors je te le demande, une seule fois..j'écouterais sans broncher...tu veux que je m'en aille ? que je franchisse la porte.."
Si il me dit oui..je le ferais..le coeur en miette..mais je le ferais..

Je suis tellement fatigué... j'étouffe... je me noie en dedans.
- Je t'appellerai demain, ce n'est pas un peut être.
Je sens ma détresse se muer en colère...
- Mais rien ne sert que tu reviennes ici, et surtout pas avec lui. Je n'ai plus à rien à lui dire. Alors oui, franchi cette porte.

Je me retourne, fais un signe de tête au vigile pour qu'il s'éloigne.
- Excusez-nous pour le dérangement. dis-je poliment aux hôtesses.