30/09/2016 9h45 : EDT chargé

Il ne me lâcha toujours pas. Et je ne pouvais plus me calmer.

- Important pour toi ?!!! Je te signale que tu étais la première personne que j'ai aimé, qui m'a fait ressentir quelque chose ! Et qu'après, tu ne m'as jamais rien dit ! Tu as choisi Indi, c'est normal, mais je me suis sentie comme une gamine ! J'ai eu l'impression de n'être rien, juste quelque chose que tu prends et que tu jettes !!!

Je m'enervais, ne savais plus me calmer.

Elle s'emporte, je reçois ses mots comme des gifles, je lâche son poignet, je ne réfléchis plus, pris dans cette émotion complètement contradictoire. Je veux juste réparer ... me racheter... ne pas être celui qui a fait ça...
Je tiens sa nuque, mes pouces sur ses joues.
- Talulla, tu n'es pas une gamine, et tu n'as pas mérité que je te fasse ressentir ça, j'ai jamais voulu te faire endurer ça... Je n'ai jamais... voulu te faire ressentir ça... je ne sais pas comment me racheter Tal... je ne sais pas... dis-moi ce que je dois faire...

Je sens les larmes monter dans ma gorge.

Il prit mon visage entre ses mains et je posais mes mains sur ses joues, voyant qu'il était sur le point de pleurer. Il me surplombait, mon dos collé contre le mur du couloir.

- Je... Je ne sais pas quoi dire...

Je sentais son souffle sur mes lèvres et je devinais qu'il sentait sans doute aussi le mien sur ses lèvres. Je caressais sa joue doucement et le regardais dans les yeux.

- ... Je ne sais pas quoi faire... lui répondis-je dans un souffle alors que je sentais moi aussi les larmes monter à mes yeux

J'ai cette chaleur qui monte à l'intérieur, cette chaleur que j'aime tant, plus forte que l'adrénaline, plus chaude que les braises... je suis tellement accro à cette sensation, et pourtant ma tête me hurle de me reculer de la lâcher...

Son souffle sur mes lèvres, sa réponse qui me perd d'autant plus... Comment réagir ? Quoi faire pour ne plus qu'elle pleure de par ma faute ? Les larmes montent à ses yeux, mais avant qu'elles ne coulent sur ses joues, je les essuie de mes pouces, gardant son visage dans mes mains, cette envie de ne pas le lâcher...
- Je ne sais pas non plus Tal... mais ne pleure pas à cause de.. moi. murmure-je.

Je me sentais encore moins bien. Je ne savais plus quoi faire. Je ne savais rien. Sauf peut-être à part le fait que je devais m'ecarter de lui, que je devais m'en aller. Mais je restais plantée là, devant lui, caressant sa joue, nos lèvres à seulement quelques millimètres l'une des autres.

- Ne pleure pas non plus à cause de moi, alors, lui répondis-je en le regardant dans les yeux, troublée, alors que ma conscience me hurle de partir.

Sa main sur ma joue... me caressant doucement... ses mots presque sur mes lèvres... je me sens engourdi... ma tête me hurle de me casser de là... mais pire que magnétiquement... je n'arrive pas à me convaincre de partir...

Ma main descend dans le bas de son dos, sensuellement... Joshua arrêtes ! Pourtant mes lèvres s'approchent encore plus des siennes...

Je revois ce moment au restaurant, la musique, quand elle a mis sa chaise près de moi...

Sa main descendit lentement et sensuellement dans le bas de mon dos, jusqu'à la chute de mes reins. Je me sentis perdre pied et mon souffle devint de plus en plus heratique. Nos lèvres se touchaient légèrement et la chaleur de son souffle me procurait la chair de poule.

Je fermai les yeux et sentis mon corps bouger de lui-même, se collant contre celui de Joshua alors que ma raison était abandonnée dans un coin de ma tête et que je ne réfléchissais plus.

Mon cœur tambourine à tout rompre... ma tête engourdie, mon corps fébrile... Elle colle son corps au mien... ferme ses yeux...Je caresse sa joue, nos lèvres se touchent mais j'ose pas... retenu par un fil invisible qui retient mon cœur...
Je passe ma main dans ses cheveux... ma main descend sur ses fesses... doucement, je freine, je dois... ma tête me hurle de'arrêter là... de la lâcher, de m'écarter de ne pas faire ça, de ne pas faire ce qu'il me brûle le corps de faire...

Sa main descendit sur mes fesses et, alors que mes hormones reprirent le dessus et que je me souvenais de la fois où Zek avaient descendu ses mains sur mes fesses, me faisant totalement lâcher prise et me rendant fébrile, je me sentis aller un peu plus en avant, mes lèvres rencontrant celles de Joshua.

Je ne pensais plus, je ne réfléchissais à rien. Tout ce que j'avais en tête était un désir que je voulais assouvir, pensant à toutes les fois où je m'étais sentie devenir fébrile et perdre contenance face à Ezekiel.

Elle fait se rencontrer nos lèvres, on s'embrasse, quelques secondes électriques, aussi brutalement agréable que brutalement douloureuse car la réalité me rattrape.

Je pose mes mains sur ses épaules et m'écarte d'elle vivement. Je sens la panique m'envahir. La culpabilité m'arrache le coeur.

- Je vais te faire pleurer Tal... et pas que toi...

Je la lâche, cache mon visage dans mon bras le temps de reprendre contenance. Je la regarde de nouveau, la gorge nouée.
- Tu aimes Zek, j'aime Indi, alors on va... faire en sorte de taire cette attirance réciproque et surtout n'en parler à personne d'accord ? murmure-je doucement, me sentant au bord des larmes.

Après quelques instants, il nous sépara, et je me rendis enfin compte de ce qu'il se passait. Un étau de culpabilité enserra mon coeur et j'avais envie de vomir tellement je me degoutais.

Je m'ecartai encore plus de lui.

- Merci... De nous avoir séparer... Murmurai-je à peine audiblement.

Je ne dis rien d'autre, ne le regardais pas et commençais à partir, voulant me calmer autre part.

- Il ne s'est jamais rien passé entre nous, lui indiquai-je avant de disparaître dans les escaliers.

Je la laisse partir...
BON SANG JOSHUA BON SANG ! QU'EST CE QUE T'AS FOUTU SALE CON ! CRÉTIN ! CRÉTIN !

J'appuis mon front sur le mur. Je suis un con. Rien qu'un con.

Je prends une minute ou deux pour me calmer. Mais comme ça a du mal à passer... je décide d'aller courir...

J'envoie un sms à Indi :

"Peux-tu dire à Zek que j'irais faire ses courses sur le retour,
je vais courir puis je dois me préparer pour le repérage.
Je t'aime. "

Puis je prends pas le risque de remonter prendre un pull. Je vais courir directement.